Mon cancer à moi tout seul ! Vive les globules

Publié le par hopital.over-blog.com

Donc, disais-je plus bas, c'est la guerre totale. Les forces s'affrontent sur le champ de bataille. Objectif : abattre l'ennemi en tentant d'éviter les dommages collatéraux. Ce que savent faire avec maîtrise tous les militaires : suffit de voir les résultats en Afghanistan ou en Irak par exemple.

 

Pendant que les missiles volent au dessus de la tête de mes cellules cancéreuses, je suis bien au chaud chez moi, déplaçant sur une carte mes troupes et ordonnant des mouvements napoléoniens aux composés chimiques qui circulent dans mes vaisseaux. Les satellites d'observation entrent aussi dans le jeu. Objectif : comptabiliser le nombre de mes globules blancs, rouges et plaquettes qui deviennent soudainement des alliés inattendus.

 

Vous vous direz sans doute que j'ai vraiment rien à f... pour m'amuser à compter mes globules. Eh bien vous avez raison... Mais lorsque la guerre est déclarée, vous avez tout intérêt à rester bien à l'abri chez vous en attendant des jours meilleurs. L'ennemi, lui, est alors partout. Le moindre virus que vous n'auriez même pas regardé en le croisant devient un monstre en puissance. Les bactéries se terrent en attendant votre passage pour vous tendre une embuscade à la première occasion. Il vous faut en permanence ruser et lutter. Meilleure alliée, la bouteille de gel hydroalcoolique. Une bouteille de 3 litres que vous utiliserez en 5 jours. Plus de virus sur vos mains. Moins de peau aussi...

 

Bref, je compte mes globules. Au 10e jour de la première offensive, j'ai bien cru perdre la bataille : plus que 135 globules blancs (les neutrophiles) au millimètre cube. Il m'a donc fallu reconstituer mes troupes avant de poursuivre. Mais où voulez vous que l'on trouve aussi facilement des volontaires ? Nul part ! Ne reste donc plus qu'à attendre, encore attendre, en surveillant ses globules et en espérant que la moelle osseuse reprenne rapidement du service. Et quand ce sera le cas (3 semaines d'attente pour moi), on déversera à nouveau les composés chimiques de la seconde offensive... Bis repetita

Publié dans santé

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