C'est le destin... ou le hasard ! Pas de suicide aujourd'hui...

Publié le par echos

Que tous ceux qui croient que rien n'est réellement dû au hasard commencent à se frotter les mimines. J'ai là quelques arguments qu'ils pourront placer dans leur musette pour justifier de l'existence d'un Dieu. Le leur, quel qu'il soit.

 

D'autres me diront que c'est le destin. Soit.

Certains, enfin, n'y verront qu'une pure coïncidence. Dont acte.

Bref, cet article d'aujourd'hui, ce sera un peu l'auberge espagnole des croyants, des athées, des sceptiques, des fatalistes, des terre-à-terre... et de tous les autres. Chacun y trouvera ce qu'il voudra bien y voir.

 

Point de départ : bon ok j'ai un cancer, mais pourquoi moi ? (vous me direz : pourquoi pas puisque tu fumes ! Bon, ok...). Entrons dans le vif du sujet. Attention, nous passons dans la galaxie de la philosophie de haute tenue...

Le cancer m'a conduit à un arrêt maladie. Puis à des traitements, dont le plus lourd sera l'acte chirurgical. Pour le supporter au mieux, le chirurgien m'a demandé de faire quotidiennement du sport. Ce que je fais avec plaisir. Vélo matin et après-midi sur les chemins de halage le long des canaux. Et sur les chemins de halage le long des canaux, on rencontre un peu de tout : SDF, piétons buvant leurs bières à 9h du mat', sportifs, familles en goguette, bateliers, rats, poules d'eau, canards, certainement quelques pervers et ... des déprimés graves qui veulent se suicider (euh, pour info, je ne fais partie d'aucune de ces catégories !!).

 

Donc, si je n'avais pas eu de cancer, jamais je ne serais passé cet après-midi là (hier en fait) sur mon chemin de halage préféré. Et jamais je n'aurais vu cette dame de 70 ans en équilibre sur le bord du chenal prête à se jeter dans l'eau. Jamais, donc, je ne serais allé vers elle pour entamer la conversation. Jamais je ne lui aurais dit que si elle voulait quand même mourir, j'étais disposé à lui échanger mon cancer contre ses problèmes. Là, elle m'a quand même regardé drôlement en se demandant si je ne me moquais pas un peu !

Donc, jamais je n'aurais discuté avec elle ; jamais elle ne m'aurait raconté sa vie compliquée ; jamais je n'aurais réussi à obtenir le nom de son médecin ; jamais je ne l'aurais appelé ; jamais je n'aurais conduit cette dame jusqu'au cabinet du dit-médecin pour qu'il l'a prenne médicalement en charge. Bref, elle serait peut-être morte, noyée hier mardi aux environs de 17h, dans l'indifférence générale.

 

En raisonnant en sens inverse, il m'est possible d'affirmer que grâce à mon cancer une femme de 70 ans vit encore (enfin, j'espère que c'est toujours vrai !). Que si je n'avais pas été malade, elle serait peut-être morte aujourd'hui (enfin si la tentative était allée jusqu'à son terme. Ca, on ne le saura jamais).

 

Conclusion : si j'ai eu un cancer, c'était donc pour me permettre de donner un coup de main à cette dame (c'est une image bien sûr, je ne l'ai pas poussée dans l'eau !) et lui permettre de vivre. C'est beau, non, la logique absolue et philosophique ?

Bon, maintenant que c'est fait, y'a quelqu'un qui peut me guérir SVP ???

 

 

Publié dans santé

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(
Voir mon blog(fermaton.over-blog.com),No-6. - THÉORÈME du DESTIN. - Il frappe à nos portes ?
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M
<br /> Bravo ! nous reconnaissons bien votre humour !!! Nous pensons tous les deux que vous devriez en faire un livre.... attendons les prochains articles remplis d'humour avec impatience !<br /> <br /> <br />
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