Mon cancer à moi tout seul ! Début de l'offensive...

Publié le par hopital.over-blog.com

Donc, voilà : j'avais mon cancer à moi (voir plus bas Mon cancer à moi tout seul ! ). Après quelques mois de vie commune, je lançais donc l'offensive à grand coup de produits chimiques.

 

Mais une guerre, ça se prépare. Ca s'anticipe, ça se plannifie. Finies les guerres la fleur au fusil en espérant que ces oeillets portugais pourraient refleurir sur les terres de France et amener la chute du dictateur. Il fallait une stratégie, frapper fort, par surprise, au coeur de la cible. Sans laisser le temps à l'ennemi de réagir et de mobiliser ses ressources.

 

Dans la confidentialité du confessionnal de mon oncologue, la phase offensive était éloborée et la carte des combats à venir dessinée. D'abord un tir de barrage : Taxotère avec contournement par l'arrière de la tumeur. Puis, avancée en tenaille avec du cisplatine. Pour limiter les pertes en cours de combat, deux litres d'eau en perfusion. Avec cet avantage que la tumeur pourrait croire que ces deux litres étaient les forces combattantes et perdre de vue l'avancée des produits de chimiothérapie.

 

Mais, dans ce contexte guerrier, il me fallait montrer le plus grand calme pour ne pas permettre à la tumeur de deviner que les troupes fondaient sur leur objectif. 50 mg d'Atarax perfusés au petit jour feraient l'affaire. A quoi il fallait ajouter une tenue NBC (Nucléaire Biologique Chimique pour ceux qui n'ont pas fait l'armée) : un puissant anti-allergique qui me prémunierait des retombées du Taxotère.

 

La première phase du plan d'ensemble était lancée alors que l'aube pointait un jour de mi-février. Sans déclaration de guerre préalable, bien sûr. Première victime... moi ! Crise d'angoisse quand le Taxotère s'est déversé dans mes veines. Tout juste s'il n'a pas fallu une réanimation d'urgence. Le plus efficace, je dois avouer, eurent été des séances de psychanalyse intensives. Mais bon, les missiles étaient lancés, je ne pouvais plus reculer sauf à succomber sous une contre-offensive.

 

Ces premiers combats ont duré 10 heures (sous contrôle de la pendule dont je parle un peu plus bas A la bonne heure ! ). Et allaient encore se poursuivre pendant les deux semaines suivantes.

 

(A suivre)

Publié dans santé

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